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RETROUVER LE NOUVEAU TADORNE SURWWW.FESTIVALIER.NET

14 juillet 2010 3 14 /07 /juillet /2010 23:41

 

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1973...aucun souvenir précis de cette année, sauf le Prix de l'Eurovision, Pierre Tchernia ou Cliff Richard....Je m'en souviens encore. Le souvenir de Gérard Philipe, Vilar, Wilson, Terzieff et Maria Casarès en Avignon cette même année, est plus flou. La représentation des textes de Maïakovski dits entre autres, par Jean-Marie Winling dans son filet tel un acrobate qui hurlait son amour au Palais des Papes, me semble lointain tant l'incroyable charisme que dégageait à l'époque Patrick Juvet et sa tignasse peroxydée a marqué ma mémoire. Tout ces souvenirs  d'Avignon 1973 sont d'une importance  minime par rapport à Pierre Tchernia qui commentait la  plus ringarde des retransmissions télévisuelles en direct d'un pays dont on a oublié le nom....mais qui semble avoir bouleversé Massimo Furlan, « metteur en scène » et «acteur» du spectacle «1973» présenté dans le cadre du festival «in » d’Avignon 2010.

Il nous offre entre deux bouquets de fleurs,  sur un plateau doré et kitschissime une copie conforme de ce Concours International. Il se déguise successivement et reprend en play-back les chansons des différents interprètes. Un chanteur, ça va, deux ça passe, trois on commence à bailler, quatre c'est irritant, cinq, on a envie de partir. On constate  avec une certaine pointe d'étonnement que les spectateurs applaudissent à tout va à la fin de chaque chanson.....c'est tout juste s'ils ne reprennent pas, en cœur, les refrains en tapant dans les mains. Ça y est, on est chez Michou, avec Madame Arthur qui s'invite chez Pierre Tchernia qui se croit très drôle en  comparant la chanson espagnole à « une corrida psychologique ».

massimo.jpg

Aux sons ringards de ces interprètes sans aucun talent, on se prend à s'ennuyer fortement lorsqu’arrivent sur la scène trois ou quatre personnages clonés qui entourent Cliff Richard, l'idole de Massimo Furlan : Michel Polak, Raphaël Enthoven, Philippe Manœuvre intellectualisent le Rituel de l'événement en échangeant platitudes et lieux communs.

Ils nous imposent "une idéologie bateau" du chanteur, de showbiz...du rapport de la vedette, tout sur les  icônes...un catalogue raisonné des poncifs éculés. On a l'impression d'une joute verbale d'étudiants attardés...

On se demande la raison de ce spectacle : sa place est-elle justifiée dans ce festival ? On reste complètement sidéré, voir anéanti  et on ose espérer  une seule chose...une suite avec Patrick Sébastien, Guy Lux, quelques philosophes dans la série "La Philo pour les Nuls"...le tout pourquoi pas au Théâtre Municipal.

The show must go on...

À l'année prochaine pour un autre concours.

Francis Braun - www.festivalier.net

"1973" de Massimo Furlan au Festival d'Avignon du 10 au 14 juillet 2010.

 Credit photo: Christophe Raynaud de Lage

 

 

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commentaires

P
<br /> <br /> michel, petite précision: nous ne sommes pas critiques.<br /> <br /> <br /> Juste des spectateurs.<br /> <br /> <br /> http://www.festivalier.net/article-mai-2005-mai-2010-www-festivalier-net-a-cinq-ans-etes-vous-un-spectateur-tadorne-49903338.html<br /> <br /> <br /> Si tu veux de la critique "pro", il y a Libé et le Monde. Tu ne vas pas être décu du voyage tant c'est plat et sans travail (celle de Solis sur 'un nid pour quoi faire" vaut le détour).<br /> <br /> <br /> bien à toi,<br /> <br /> <br /> pascal<br /> <br /> <br /> <br />
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P
<br /> <br /> Mais quel ennui! Quel enfilage de perles! Furlan confond déguisement et travestissement. Affligeant.Ce qui est rassurant, c'est que personne n'en parle dans les files d'attente...<br /> <br /> <br /> Furlan est à la mode. Cela passera.<br /> <br /> <br /> <br />
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J
<br /> <br /> Il est très rare que le "théâtre sérieux" aborde la question des arts populaires avec lesquels pourtant il doit cohabiter. Je trouve assez juste que le Festival d'Avignon nous offre cet espace.<br /> Je suis totalement certain que les spectateurs se prêtent au jeu auquel Massimo Furlan les invite, qu'ils ne sont en rien dupes de leurs engouement et tapages dans les mains. Comme je suis<br /> persuadé que vous soyez un peu passé à côté de la vraie proposition, ce qui est évidemment totalement votre droit, sauf que le critique a un peu moins le droit que les autres ! Ah, au fait,<br /> Gérard Philipe, avec un seul P, s'il vous plait, merci.<br /> <br /> <br /> <br />
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