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RETROUVER LE NOUVEAU TADORNE SURWWW.FESTIVALIER.NET

9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 21:12

Nous avions beaucoup aimé, « Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue » par David Bobée.

Sur son invitation, nous sommes revenus le 7 février au Théâtre de Gennevilliers pour une nouvelle représentation dans le cadre d'une soirée de parrainages citoyens envers les sans-papiers. Fidèle à l'esprit de la Révolution Française, cette soirée fraternelle fut un acte de résistance. Des spectateurs se sont regardés, des enfants ont pu courir dans un théâtre, des étrangers ont pu sourire sur un plateau, et finir par applaudir debout l'œuvre percutante, généreuse et fébrile de David Bobée et Ronan Cheneau.

Le puzzle qui s'est agencé au travers du précédent article a donc dessiné la route. L'impulsion fut donnée par Martine Silber, auteure du blog Marsupilamima,  pour renouveler notre écriture de blogueur lors du prochain Festival d'Avignon.

La demande fut formulée par Pierre Quenehen, directeur du festival de Mens alors!, pour articuler la parole du public avec le blog du Tadorne.

Des professionnels du social et de la culture des collectivités locales nous ont contactés pour penser avec nous leur positionnement afin de créer une relation plus ouverte, plus créative envers le public.

Au final, le metteur en scène David Bobée a semé le doute puis suscité le désir de nous ouvrir autrement.

Ainsi, nous décidons d'orienter le blog « Le Tadorne », non plus vers une seule forme d'écriture, mais vers des contributions croisées (débats entre spectateurs notamment). Dans les prochaines semaines, nous allons :

-          Créer différents groupes sur Facebook pour mettre en réseau les spectateurs, les artistes, les festivals, les institutions;

-           Créer un forum pour croiser les expériences d'articulations et de mise en lien créatives qui dépasseront le seul cadre culturel ;

-          Ecrire non plus sur ce que nous voyons (bien, pas bien) mais sur ce que nous articulons ;

-          Nous appuyer sur un nouveau moteur de recherche, celui d'Un Air de Théâtre,  pour avoir une vision globale des différentes contributions des blogs culturels.

La notoriété du blog « Le Tadorne » nous permet maintenant d'offrir un espace d'expression à tous ceux qui sont engagés dans une parole et des actes décloisonnants.

Le lieu du lien.

Le lieu de la proposition et de l'action.

En clair, nous souhaitons fabriquer un outil de travail, un levier pour ensemble créer sur le terrain des articulations créatives.

« Le Tadorne » a besoin de tous ceux qui ont choisi une communication transversale pour :

-         Promouvoir  les artistes qui accompagnent notre société à changer de paradigme (des schémas rationalistes enfermants au modèle ouvert de la communication circulaire ; de la pyramide au cercle).

-         Articuler les fonctionnements institutionnels aux processus décloisonnants de la création artistique.

-         Elargir les publics par une vision circulaire de la communication à partir de valeurs rassembleuses.

Cette démarche porteuse de sens est à nos yeux le moteur de la croissance dans un monde immatériel.

Pour travailler nous choisissons six axes d'inspiration :



-         Les réflexions du philosophe Bernard Stigler : la culture est le moteur du développement ; la figure de l'amateur éclairé qualifie autrement le spectateur ;

-         La pensée d'Edgar Morin : intégrer la culture dans le cadre d'une politique de civilisation ;

-         Les travaux du sociologue Michel Maffesoli sur la postmodernité ;

-         La cinéaste et plasticienne Agnès Varda, auteure des « Plages d'Agnès »: la sincérité, le lien de confiance, la créativité et la liberté ;

-         « Le cœur glacé » roman d'Almudena Grandes,  David Bobée metteur en scène de "Nos enfants nous font peur quand on les croise dans la rue" : la rage, la volonté de dépasser l'inacceptable ;

-         « La mélancolie des dragons » Philippe Quesne et « Les Sisyphes » de Julie Nioche : l'éloge à l'inutile comme acte de résistance et de création.

Rendez-vous en Avignon, à Mens, dans votre collectivité, chez vous.

« L'avenir n'est pas ce qui va arriver, mais ce que nous voulons faire » (Bergson).



Elsa Gomis - Pascal Bély

www.festivalier.net

elsa.gomis@gmail.com - pascal.bely@free.fr

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commentaires

F
a lire ce programme, on se croirait à rêver d'un festival du tadorne! Chiche;amicalement votre, fabien spectateur pas assez éclairé mais éclaireur à ses heures
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Y
Juste pour réagir aux propos de David B. Ou plutôt préciser les choses qui sont annoncées un peu trop radicalement à mon goût : Beaucoup d'artistes ne se fichent pas d'être aîmé.  Certes, je comprends bien le fond de cette pensée et justement cette nécéssité de passer de l'appréciation à la pensée, mais je me refuse à l'exclusion virulente de l'amour. Car il est présent, à mon avis, dans tout ce qui a été entrepris jusqu'ici. Que ce soit de la part des artistes, des spectateurs, des blogueurs, il y a bien, en quelque sorte, l'amour de la pensée qui nous a fait avancer.
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E
En tout ca même si ça destabilise et remet en question les habitudes, ça fait du bien pour une fois sortir des cases, d'être entre les cases.Marie vous allez être ravie car à Mens cet été la chorégraphe Sara Orselli propose un atelier parents-enfants. Vive la blogosphère!
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D
Des paroles et des écrits comme des actes.On ne devrait pas parler ici de projet à venir mais bien de continuer ce qui est déjà en train de s'écrire.Nous sommes entrain de retrouver l'urgence de la pensée critique délaissé par les médias traditionnels. Il faut de nouveau voir nos spectacle comme des supports à la pensée, à l'élaboration d'idées, au dialogues, aux contributions croisées, à l'enrichissement collectif, au bien public... Et surtout plus oeuvre en soi.Il nous faut impérativement désacraliser les spectacles et les considérer comme des fragments incomplets qu'il est important d'articuler, de recomposer, de prolonger, en créant des liens, des mouvements de pensées au delà du temps et de la géographie.Les artistes se foutent d'être aimé ou pas, ils ont juste besoin de penser et d'être pensés.Vous êtes, nous sommes, déjà entrain de dépasser les blogs habituels de spectateurs qui partagent simplement des impressions et des comptes rendus de spectacles ; vous êtes, nous sommes, déjà entrain d'interroger la critique professionnelle incapable d'exploser ses propres cases, ses espaces de plus en plus réduits, ses obligations de rendement, ses enjeux de pouvoir, incapable de tenir une parole engagée dans l'espace publique et d'oser générer des idées. Vous, nous mesurons la vraie capacité du net : offrir un espace d'échange passionnant qui se situe entre l'oral souvent léger, éphémère et inconséquent et l'écrit souvent lourd, sacralisé et lié au pouvoir.C'est déjà commencé : des paroles et des écrits comme des actes. 
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L
Merci Pierre et merci Sarah pour vos commentaires.Ce projet ne s'appuie que sur des institutions ouvertes. Les autres, on ne les voit même pas:)D'autre part, la mise en réseau des spectateurs peut très bien s'afffranchir momentanément des institutions (c'est le rôle de l'internet). A elles aussi de s'en saisir; il y a paraît-il des responsables des relations avec le public pour ça.Yes, we can.
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